Djedou Kabran - Attaquant

Sur le terrain de la réserve d'Auxerre aujourd'hui, Compiègne comptera encore sur le gros travail effectué en attaque par Djedou Paul Kabran.

À l'arrivée cet été de Djedou Paul Kabran, les supporters compiégnois auraient pu croire qu'ils avaient devant eux le « clone » d'Alain Etamé. Mais heureusement, la comparaison s'est arrêtée là. Car l'attaquant compiégnois est tout le contraire de son prédécesseur, sur et en dehors du terrain. De l'abnégation d'un côté, de la discrétion de l'autre.

« Il a complètement répondu à mes attentes, c'est l'une des grosses satisfactions de la première partie de saison, se félicite son entraîneur Patrick Vallée. Beaucoup disent qu'il ne marque pas assez (ndlr : 3 buts cette saison en CFA), mais ils ne voient pas tout le travail qu'il accomplit. Car il a été à l'origine de pas mal de nos buts. »

Comme sur le dernier match de championnat face à Poissy (2-1) où il a donné une passe décisive et provoqué un penalty. Et encore la semaine passée en Coupe de France devant Dunkerque (2-1) où il a amorcé l'action du deuxième but.

« Même si j'aimerais marquer plus, je ne suis pas Inzaghi. Je connais mes qualités. Je suis là pour bouger les défenses, ouvrir des brèches qui peuvent profiter aux autres. »

Seul en pointe (« ça correspond à mon style de jeu »), ce travail d'usure fait des dégâts. « Quand j'ai construit mon équipe, je ne voulais pas tout miser sur un buteur mais sur plusieurs joueurs capables de marquer. Alors, devant, il me fallait un joueur comme lui qui travaille pour le collectif », poursuit Vallée. Le recruteur Stéphane Le Jeune s'est chargé de trouver le joueur idoine, à Moulins où il opérait déjà en CFA. Auparavant, il a aussi évolué à Martigues et, en National, à Gueugnon, Cherbourg et Cannes.

Bien que l'attaquant ivoirien « n'aime pas (se) mettre en avant », Kabran sait faire partager cette expérience et « son professionnalisme », selon Vallée, acquis aussi à l'étranger, en Belgique à Charleroi, puis au Qatar. « Je fais partie des plus anciens dans cette équipe (29 ans), je dois encadrer les plus jeunes. » En ce sens, il connaît le danger du dernier match avant la trêve aujourd'hui à Auxerre, surtout après l'euphorie de la qualification pour les 32es de finale de la Coupe de France.

« On a tourné la page. Le coach n'a pas pas cessé de nous dire cette semaine de ne pas être en vacances avant l'heure. De toute façon, à l'extérieur, on n'a encore pas vraiment prouvé, il nous manque une belle victoire chez un gros. »