Finances du club

L'AFC Compiègne et son désormais ex-entraineur Bruno Roux vont désormais surement se retrouver aux prud'hommes. Le litige à régler pourrait alors porter essentiellement sur la durée du contrat liant encore les deux parties. Car ce contrat comportait visiblement un avenant qui prévoyait sa reconduction jusqu'en 2012 à la seule condition que les collectivités ne baissent pas leurs subventions. Ce qui n'est pas le cas. Dès lors, la note de Compiègne serait moins salée à payer. Mais, bien évidemment, Roux devrait contester.

Beauvais, Compiègne, Chambly et Roye-Noyon sont tous désormais en CFA. Mais le Conseil général ne les subventionnera pas à l'identique.

En 2012, le Conseil général de l'Oise a accordé des subventions de l'ordre de 380 000 € à l'AS Beauvais-Oise (dont 50 000 en prestations : locations de loges, achats de places, etc.), 180 000 € à l'AFC Compiègne, 60 000 € au FC Chambly et 50 000 € à l'US Roye-Noyon.

Les quatre clubs oisiens (puisque Roye-Noyon est affilié au district Oise) évoluaient alors à trois niveaux différents. Beauvais en National, Compiègne en CFA et les deux autres en CFA2.

Depuis, un regroupement général s'est opéré en CFA. Tous, d'ailleurs, évolueront dans la même poule (voir notre édition d'hier). De là à voir la future subvention 2013 de l'instance départementale devenir la même pour tout le monde, il y a un fossé que ne franchit pas, juste avant de partir en vacances, le vice-président du Conseil général chargé des sports, Gérard Weyn. «Sur le principe, l'idée est pourtant d'accorder un traitement égal aux quatre. Mais des particularités feront qu'on n'attribuera pas les mêmes subventions à tous. »
Dans un premier temps, Beauvais va «payer » sa relégation en CFA. «Cela descendra certainement sous la barre des 300 000 € » imagine ainsi Weyn. Soit 80 000 en moins minimum. Ce n'est ni anodin ni illogique. Et cela reste largement supérieur aux autres. Un état de fait sportivement validé par les présidents de Compiègne et Chambly. Le président de l'ASBO, Michel Liot, a apprécié et l'a souligné lors de la dernière Assemblée générale du club, en remerciant publiquement l'AFC Compiègne et le FC Chambly.

«Il est normal que Beauvais soit mieux traité, ça reste la locomotive du département et le football de l'Oise a besoin de cette locomotive au meilleur niveau, j'espère donc que Beauvais va vite remonter » a même avancé dernièrement le président du FC Chambly, Fulvio Luzi.

«Et puis pour Beauvais, cette subvention tient compte de son équipe "b" en CFA2 et de son centre de formation » appuie Weyn.

De quoi justifier les probablement un peu plus de 100 000 € d'écart de traitement envisagés avec Compiègne, qui va entamer sa huitième saison consécutive en CFA. L'AFCC devrait en effet rester proche des 180 000 € touchés en 2012. «Leur montant de subvention va être sensiblement le même, confirme le vice-président du Conseil général. Aux environs de 170 000 €. » Ce qui pourrait ressembler tout de même à une légère baisse. Un signe des temps...
Chambly triple presque la mise

En tout cas, dans l'affaire, promu en CFA, le FC Chambly s'en sortirait au mieux. Car pour Gérard Weyn, c'est clair : «Ils auront la même chose que Compiègne. »
Autrement dit, le club camblysien ne serait pas loin de tripler la mise en passant de 65 000 € à, donc «environ » 170 000.

Quant à l'US Roye-Noyon, sa progression s'annonce moins spectaculaire. «Car si ses jeunes évoluent dans l'Oise, l'équipe première est dans la Somme (ndlr : les «Royonnais » jouent à Roye). » Du coup, sa subvention n'augmenterait «que » de 40 000 € pour passer de 50 000 aux environs de 90 000 €.

Ainsi, le niveau d'évolution désormais identique de Beauvais, Compiègne, Chambly et Roye-Noyon, qui ont «coûté » lors du dernier exercice 675 000 € à eux quatre au Département, n'aboutira pas à un alignement aveugle des subventions. La conséquence de ce regroupement en CFA n'en restera pas moins une augmentation globale de l'aide du Conseil général, puisque selon les estimations précitées l'enveloppe pour la «bande des quatre » devrait dépasser assez nettement les 700 000 €. La moitié du salaire mensuel brut promis par le PSG à Ibrahimovic...