CFA - Journée 13 - O Noisy-le-Sec/AFC Compiègne

Même quand ils sont meilleurs, les Compiégnois n'arrivent pas à gagner. Car le match capital chez le dernier Noisy-le-Sec était à leur portée. La situation sera décidément dure à redresser.

Un sentiment de grande frustration a envahi les Compiégnois samedi au coup de sifflet final. Le penalty concédé quelques instants plus tôt, qui les a privés d'une victoire impérative en permettant à un Noisy-le-Sec inoffensif d'égaliser (1-1), leur restait en travers de la gorge.

Plus particulièrement pour Jean-François Christophe, directement impliqué et même expulsé sur le coup pour un second avertissement. Le milieu défensif assurait ne pas avoir « touché » le Francilien Noël. « De toute façon, dans les vingt dernières minutes, l'arbitre n'a pas cessé de siffler contre nous », pestait-il. Peut-être aussi parce que Compiègne s'était alors un peu trop replié, n'arrivant plus à conserver le ballon depuis les sorties successives de Laurent et Etiemble.

Du reste, au-delà de ce penalty contestable, la frustration oisienne trouvait aussi son origine dans la physionomie d'un match qu'ils ont longtemps semblé maîtriser. Et leur grand tort fut justement de ne pas se mettre à l'abri d'un tel coup du sort. Etamé a notamment vendangé une énorme occasion juste avant la mi-temps.

« On a fait du Compiègne », résumait le capitaine Mickaël Gnahoré pour stigmatiser entre autres l'inefficacité et l'inconstance de cette équipe depuis le début de la saison. « Nous avions largement les moyens de l'emporter, surtout en première mi-temps, regrettait Hubert Aulon. Mais après, peu à peu, on s'est mis à reculer inconsciemment et on a beaucoup trop subi. »
Le leader comme révélateur

Du coup, « le nul n'arrange pas nos affaires », concède le milieu polyvalent. Car si Compiègne n'est plus relégable, ce n'est que virtuellement puisque ses poursuivants immédiats comptent un voire deux matches en moins.

« On n'a tout de même pas joué au niveau d'un avant-dernier », préférait mettre en avant Bruno Roux, rejoint d'ailleurs par son homologue Nasser Sandjak. « Compiègne n'a rien à faire en bas de tableau et va s'en sortir », assurait l'entraîneur de Noisy-le-Sec.

La faiblesse de l'opposition d'une lanterne rouge bien à sa place doit tout de même pondérer le jugement. La venue du Red Star, le leader, samedi prochain, sera davantage un révélateur des actuelles dispositions compiégnoises. « Par rapport à notre match à Poissy (5-2), c'est quand même le jour et la nuit », souligne Gnahoré. « Dans l'état d'esprit et la solidarité, c'est nettement mieux depuis trois semaines », confirme Aulon.

En ce sens, entre deux voyages à l'étranger, le président Philippe Tourre évitera cette fois sûrement de se poser la question de sa confiance à Bruno Roux.