Et maintenant ?

La défaite à domicile contre l’avant-dernier, Albert (4-2), dimanche dernier, a laissé des traces à l’AFC Compiègne. Celle-ci ne dispose plus que d’une marge de manœuvre restreinte à cinq journées de la fin, au moment de se rendre samedi (19 heures) chez le premier relégable, Chauny (ndlr : en considérant que Saint-Quentin et Amiens « b » se maintiennent en CFA2). Une équipe axonaise qui ne compte que quatre points de retard sur les Isariens.

Ainsi, la semaine a été marquée par la venue du président compiégnois, Philippe Tourre, aux entraînements lundi et mercredi. «  Lundi, il a parlé au staff, précise le directeur sportif, Pascal Poulain. Puis il a eu une discussion avec les joueurs mercredi. »

« J’ai évoqué la situation du club, relate le président, déçu. Je pensais avoir une équipe pour jouer autre chose que le maintien. On se rend compte, cette saison, qu’un bon joueur, quand il n’a pas l’envie, devient un joueur banal. Il va donc falloir retrouver cette envie pour sauver l’équipe. Qu’ils nous montrent qu’ils en ont (sic)… à moins qu’ils préfèrent jouer en PH, la saison prochaine ! »

Quatre matches sans victoire

Un discours déjà entendu, puisque c’est la troisième fois de la saison que le président est obligé de venir parler aux joueurs après une défaite. Le plus inquiétant est que cette équipe compiégnoise paraît incapable de se sublimer. Car après un bon passage courant mars avec les deux seules victoires de l’équipe en 2015, Compiègne est retombé dans ses travers avec quatre matches sans succès (2 défaites, 2 nuls). Or en pleine « opération maintien », le discours de l’entraîneur Matthieu Lematte étonne entre « Le match de Chauny n’est pas plus important que les quatre qui vont suivre » ou « On joue mieux quand on est dos au mur », sans oublier le fameux « Je n’imagine pas la descente. »

De même, certaines décisions surprennent. Important en défense, le talentueux Yves Owomat n’est plus titularisé depuis deux rencontres et le retour de blessure de Jean-Baptiste Paternotte. « C’est un choix de coach, se défend Lematte. Je l’ai fait souffler car je le trouvais fatigué. » Dès lors, on peut facilement penser qu’il n’y a pas de capitaine à bord. Même s’il assure le contraire, Lematte doit composer avec les points de vue de Pascal Poulain et Dominique Garat, qui l’accompagnent fréquemment lors des séances et des matches. De plus, il ne fait aucun doute que certains joueurs influents pèsent dans les décisions.

Compiègne a pourtant besoin d’un vrai meneur d’hommes pour s’en sortir et éviter une troisième relégation de suite.